Comment piocher intelligemment dans votre assurance vie ?
A l’heure actuelle, si l’assurance vie est un contrat prisé par les épargnants, c’est avant tout parce qu’elle présente des avantages certains tout au long de la durée du contrat. En tant que placement quelque peu atypique, cela se retrouve également lorsque ces épargnants souhaitent sortir de leur contrat et récupérer leurs économies. Pas moins de trois solutions sont ainsi à leur disposition : le retrait (ou rachat) partiel, le retrait total et l’avance. Trois dénouements qui s’adaptent aux besoins mais aussi à l’épargne de chacun pour vous permettre, encore une fois, de bénéficier de tous les avantages liés à votre contrat. Zoom sur les atouts et les inconvénients de ces différentes options.
Rachat partiel : la voie de la sagesse
Si vous souhaitez disposer de revenus complémentaires de manière ponctuelle ou étalée sur une plus longue durée tout en étant faiblement imposés, pas de doute, c’est bien vers le rachat partiel que vous devez vous tourner ! En effet, cette option consiste à retirer une partie de votre capital, tout en conservant votre solde investi. Ainsi, vous continuez à profiter des avantages fiscaux liés à l’ancienneté de votre contrat.
Le retrait partiel, composé d’une partie de votre capital initial et de vos intérêts ou plus-value, est très intéressant d’un point de vue fiscal selon l’âge de votre contrat. Si celui-ci a plus de huit ans vous pouvez retirer chaque année 4 600 euros sans être taxés. Pour les couples mariés, l’abattement double et atteint 9 200 euros. Si votre contrat a entre quatre et huit ans, vos gains sont alors imposables à hauteur de 15%. Un taux qui passe a 35% pour les contrats âgés de moins de quatre ans.
Avec le rachat partiel, il est donc facile de vous procurer un revenu mensuel complémentaire, tout en profitant au maximum des avantages et de la faible pression fiscale.
Rachat Total : sans compromis
Effectuer un rachat total de votre assurance vie met un terme à votre contrat. Ainsi, vous récupérez la totalité de votre épargne, mais perdez tous les avantages liés à l’ancienneté de votre assurance vie. Les taux de prélèvement sur les intérêts sont les mêmes que ceux pratiqués lors d’un rachat partiel : 35% si le contrat a moins de cinq ans, 15% s’il a entre quatre et huit ans et enfin 7,5% lorsqu’il a plus de huit ans. L’abattement est également le même : 4 600 pour une personne seule et 9 200 pour un couple marié.
Cette solution est envisageable si votre contrat vous semble trop ancien, trop limité et avec trop peu d’options de gestion. De même si son rendement vous semble trop faible et que vous souhaitez le dynamiser. En revanche, pour bénéficier de la fiscalité avantageuse après huit ans, le rachat partiel, qui peut se rapprocher d’un rachat presque total, vous permet de conserver votre antériorité fiscale tout en disposant de fonds réguliers.
L’avance : l’immédiateté
L’avance se place comme un substitut idéal aux crédits à la consommation ou encore aux prêts relais immobiliers. En effet, celle-ci vous permet de disposer d’une somme d’argent immédiate tout en profitant d’une fiscalité très avantageuse, dans la mesure où vous êtes certains de pouvoir la rembourser dans un court délai, trois ans maximum.
Il s’agit en réalité d’un prêt que consent à vous faire votre assureur, basé sur la valeur de votre contrat d’assurance vie. Selon les contrats, l’avance représente entre 60 et 80% de l’épargne cumulée. Selon les périodes et le taux moyen des emprunts de l’Etat sur lequel se base le prix de votre avance, le montant de votre contrat n’est pas impacté. Il est généralement compensé par le rendement de votre assurance vie, lorsque la situation est favorable.
Attention tout de même à toujours garder en tête cette contrainte de temps, sous peine de voir passer votre avance en rachat partiel, avec toutes les modalités fiscales qui cela inclue. En savoir plus sur l’avance.