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Assurance vie : des résultats 2013 dispersés

Par publié le 22 janvier 2014 à 10:33

Comme chaque année, janvier sonne l’heure du bilan pour les contrats d’assurance-vie en euros. Une fois encore, la tendance qui se dessine n’est guère optimiste. Outre une baisse générale des taux moyens (2.7 % de rémunération, en 2013, contre 2.9 % en 2012), de grands écarts sont attendus. Une différence allant, parfois, du simple au double entre les meilleurs résultats servis aux assurés (plus de 3.5 %, plus rarement 4 %) et les moins bons (de l’ordre de 2 %). Une dispersion de rendements qui s’explique, comme les années précédentes, par des choix de gestion différents.

Sécurité et prudence pour les contrats grand public

Les assureurs-vie qui n’offrent que 2 % de rendement mettent en avant une stratégie particulièrement prudente pour protéger les petits épargnants. En sécurisant les placements et en proposant une gestion classique, ils prennent moins de risques et renforcent leurs réserves pour assurer les rémunérations futures.

Leur choix s’est donc porté sur les meilleures signatures (plus coûteuses), des actions au risque limité et le maintien d’une part importante de liquidités disponibles en monétaire.

Une grande partie de l’actif des contrats d’assurance-vie en euros est investie dans les obligations d’État et les taux ont atteint un niveau historiquement bas, qui n’a pas été compensé par la remontée des marchés d’actions en 2012 et 2013, à trop faible part dans leurs portefeuilles. Ils ont donc été victimes de la baisse record des obligations, comme celle de l’OAT (obligations assimilables du Trésor) à dix ans (le rendement actuel de 2.45 %, équivaut à seulement 1.45 % pour les épargnants, si l’on prend en compte les frais de gestion). En outre, la collecte d’épargne, trop fragile, n’a pas permis de diluer les taux.

Des choix plus pertinents pour les clients patrimoniaux

Malgré ce contexte économique et financier défavorable, certains, pourtant, parviennent à sortir du lot et affichent des rendements plus qu’honorables pour 2013. Excluant toute question de « dumping », les groupes qui servent les taux les plus élevés valorisent leurs performances en mettant en avant une bonne rémunération, combinée à des réserves. En effet, ils ont, une fois encore, renforcé leurs provisions pour participation aux excédents (PPE), ce qui permettrait aux assureurs de lisser les résultats chaque année et d’amortir une éventuelle baisse des taux.

Leur recette résiderait dans la qualité de la gestion financière et la prise de risques, calculée. Au regard des performances en constante régression des taux des obligations, les meilleurs contrats panachent, aujourd’hui, davantage leurs investissements, en s’exposant plus sur les marchés actions et en diminuant nettement l’achat des obligations souveraines, plus sécurisées. Le CAC 40 ayant progressé de 18 % en 2013, cette prise de risque s’est révélée judicieuse. Mais les résultats de début d’année ne reflètent pas toujours la réalité. Seuls certains assureurs communiquent déjà : ceux qui ont les rendements les plus performants ou ceux qui sont dans une démarche de conquête commerciale. Vers les mois de mars ou avril 2014, chacun aura une vision plus générale du bilan de chaque groupe. Il est fort à parier que la majorité des contrats en euros afficheront des résultats inférieurs à 3 %, remettant, ainsi, en question la moyenne aujourd’hui annoncée.