Facts & Figures prévoit une collecte nette de plus de 10 Md€
Le cabinet-conseil en stratégie Facts & Figures est très optimiste quant à l’assurance vie en 2013. Il mise sur une collecte entre 10 et 20 Md€. Après la décollecte de 3,4 Md€ en 2012, personne n’aurait imaginé un tel scénario. Et pourtant, les chiffres le démontrent. La collecte de 2013 s’annonce fort réjouissante.
La collecte nette du premier trimestre 2013 s’élève à 6,7 Md€. D’abord 3,8 Md€ en janvier, puis 2,3 Md€ en février et enfin 600 M€ en mars, l’assurance vie a un bel avenir devant elle pour 2013. Toutefois, Facts & Figures craint que les nouveautés en matière de fiscalité ne soient un frein pour la collecte.
Assurance vie 2013 : le dernier trimestre pourrait perturber la collecte
Dès septembre, les Français vont recevoir leur avis d’imposition tenant compte des nouvelles mesures fiscales.
Les revenus les plus élevés vont être les plus touchés par ces mesures. En 2011, ces épargnants représentent 51 % de l’encours d’assurance vie individuelle. Ceci représente 405 Md€ pour le secteur de la transmission patrimoniale et 230 Md€ pour celui de l’épargne.
Ces hauts revenus engendrent, à eux seuls, la moitié de la collecte annuelle globale en matière d’assurance vie individuelle. En 2011, cela équivaut à 58,9 Md€.
Assurance vie 2013 : quelles vont être les conséquences du rapport Berger-Lefebvre ?
Le rapport Berger-Lefebvre contient une mesure visant à taxer les contrats ayant un capital de plus de 500 000 euros. Ceci alourdirait là aussi la note pour les hauts revenus.
Même si cette mesure ne concerne que 0,3 % des ménages, Facts & Figures sait que cette population est aussi la plus grosse épargnante dans le monde de l’assurance vie. Ces ménages possèdent 18 % de la totalité des placements en assurance vie individuelle en 2011. Cette même année, 20 % des primes sont versées par ces contribuables-là.
Ces nouvelles mesures fiscales risquent, en pénalisant les hauts revenus, de les contraindre à délaisser l’assurance vie. Ce délaissement pourrait pénaliser le marché de l’assurance vie. Ainsi, la nouvelle fiscalité ne produirait pas l’effet escompté par l’Etat.