L’assurance vie revient dans le cœur des épargnants

Par Pierre Chaumont publié le 25 avril 2013 à 16:00

Le premier trimestre 2013 enregistre une collecte nette de 7,93 Md€. L’année 2012 n’est plus qu’un mauvais souvenir. L’assurance vie reprend sa place dans le portefeuille des Français. La confiance est de retour. Les acteurs de l’assurance vie poursuivent leurs efforts.

La défiscalisation des livrets a joué un rôle important dans la déchéance de l’assurance vie en 2012. La décollecte a alors battu des records. Elle a atteint les -3,4 Md€. Pourtant, l’année d’avant, elle culmine à 7,7 Md€. Autant dire que les livrets avec leur 47,16 Md€ ont raflé la mise en 2012.

Les livrets ont eu la cote en 2012

Le livret A, à lui seul, enregistre une collecte de 26,16 Md€. Le LDD (Livret à développement durable) a su tirer son épingle du jeu avec une collecte de 21 Md€.

Le doublement des plafonds, c’est certain, y est pour quelque chose dans cet engouement. Le 1^er octobre 2012, le plafond est monté à 19 125 euros. Il est ensuite relevé à 22 950 euros le 1^er janvier 2013.

L’assurance vie reconquiert les épargnants en 2013

En 2010 et 2011, les rendements se situaient à 4 %. En 2012, ils peinent à atteindre les 3 % de moyenne. Mais en 2013, la donne change. L’assurance vie reprend du poil de la bête. Le temps de la collecte a sonné.

3,8 Md€ en janvier, 2,3 Md€ en février et 1,83 Md€ en mars, l’année 2013 démarre sur les chapeaux de roues. Selon l’Association française de l’assurance, trois facteurs expliquent ce regain d’intérêts pour l’assurance vie.

Premièrement, le régime fiscal de l’assurance a été maintenu. Ensuite, le rapport Berger/Lefebvre, qui a pesé comme une épée de Damoclès sur l’assurance vie ces derniers mois, n’a finalement pas fait de dégâts. Enfin, les taux d’intérêts des livrets ont fortement chuté. A compter du 1^er février 2013, le livret A et le LDD ne sont qu’à 1,75 %. Précédemment, ils ont culminé à 2,2 %.

C’est donc reparti pour l’assurance vie. Elle redevient le leader en matière de placements. Les acteurs de l’assurance vie ont de quoi se réjouir.