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L’assurance vie menacée ?

Par publié le 29 août 2012 à 9:48

 

L’assurance vie a connu au mois de mai son plus mauvais mois depuis décembre. La différence, entre les sommes collectées et les retraits, a atteint 1,5 milliard d’euros.

 

Un contexte de doute sur l’assurance vie

 

Loin du fait de diminuer, le taux d’épargne des ménages accroît. Il a atteint les mêmes proportions que dans les années 1980 et ceci dans un but de précaution.

 

Ce fait s’accompagne par une baisse de la collecte nette de l’assurance vie car les ménages préfèrent des produits d’épargne moins risqués et plus liquides, c’est-à-dire, accessibles à tout moment sans frais. Ainsi, entre janvier et mai, les ménages ont déposé plus de 10 milliards d’euros sur leur livret A. Notons également qu’un décret qui doit paraître en septembre rehaussera de 25% le plafond du livret A qui passera ainsi à 19 125€. Un nouveau relèvement de 25% du plafond est prévu d’ici la fin de l’année.

Ce facteur pourrait contribuer à ce que certains ménages souscrivent un contrat d’assurance vie plus tard ou provoquer le transfert d’argent de l’assurance vie sur le livret A.

 

Il est également possible de constater une hostilité des ménages au risque. De plus, il y a un resserrement des écarts de taux de rémunération, ainsi qu’une incertitude quant à l’évolution du régime fiscal applicable à l’assurance vie. Il convient de souligner que les prélèvements sociaux prélevés sur les produits de l’assurance vie sont passés de 13,5% à 15,5% au 1er juillet 2012.

 

Un autre constat, le vieillissement de la population et l’arrivée de la génération «baby-boom» à l’âge de la retraite fait que davantage d’épargnants sont incités à utiliser tout ou partie des sommes déposées sur les contrats.

 

Ce contexte de doute est renforcé par la baisse attendue des rendements de l’assurance vie cette année et due à la chute continue des taux des emprunts de l’Etat français à dix ans depuis la crise financière. Rappelons que ces taux servent de référence pour les contrats investis en fonds en euros, représentant l’essentiel des encours en assurance vie.

 

Les atouts de l’assurance-vie

Malgré une baisse du taux d’intérêt, les montants des contrats qui ont été collectés avant 2012 et qui ont été investis à des taux plus élevés, soutiennent la performance globale des contrats.

La durée moyenne d’un contrat d’assurance vie étant de 7 à 8 ans, voire plus, les effets négatifs de la baisse des taux pendant une année doit être nuancée.

 

Le constat de la décollecte de fonds peut s’avérer favorable à une remontée des taux qui permettra de regonfler les rendements.

 

De plus, les assureurs peuvent doper les taux en plaçant les contrats en fonds en euros sur des obligations d’entreprise qui ont un bon rendement.

Les fonds en euros s’investissent aussi en actions d’où l’importance de souligner le récent rebond financier et le CAC 40 qui a grimpé de 8,6% depuis le 1er janvier cette année.

 

Les assureurs ont également possibilité de puiser dans « la provision pour participation aux excédents » (PPE) pour positionner les rendements 2012 entre 3,10% et 3,15%.

La « provision pour participation aux excédents » (PPE), est en effet une cagnotte issue des bénéfices réalisés les bonnes années sur les fonds en euros.

Enfin, les reports de capital vers le livret A ne peuvent pas avoir un effet très néfaste sur l’assurance vie car l’augmentation du plafond du livret ne peut absorber qu’une partie des seuls intérêts produits par les sommes placées sur les contrats d’assurance vie.