Assurance vie : focus sur la sortie en rente
La sortie en rente du contrat d’assurance vie n’est pas la plus convoitée par les épargnants. La raison avancée par les professionnels : l’aliénation du capital, ou autrement dit, le fait pour l’assuré de ne pas pouvoir disposer du capital et donc de le transmettre à ses héritiers.
Cet inconvénient l’emporte sur l’avantage principal que présente la sortie en rente qui consiste à percevoir des revenus garantis à vie. Explications.
La sortie en rente : conséquences sur la transmission du patrimoine et fiscalité
On vient de l’invoquer : le choix d’une sortie en rente rend le capital du contrat inaliénable. L’assuré ne peut pas transmettre une partie ou la totalité du capital à ses héritiers. Ce dernier est converti en rente et en cas de décès prématuré de l’assuré par rapport à son espérance de vie, en plus, le montant de la rente sera inférieur au montant qu’il aurait perçu sous forme de capital ou qu’il aurait pu être transmis aux héritiers.
En ce qui concerne la fiscalité de la sortie en rente, celle-ci est progressive notamment en fonction de l’âge de l’assuré. Si l’assuré a moins de 50 ans, 70% du montant de la rente est imposable. Ce n’est qu’à partir des 70 ans de l’assuré que la fiscalité devient avantageuse, uniquement 30% du montant de la rente étant soumis à l’impôt.
Ainsi, dans la plupart des cas, les assurés préfèrent ce que l’on appelle une sortie progressive du contrat, c’est-à-dire des rachats partiels du contrat permettant de bénéficier d’un complément de revenu, d’une fiscalité avantageuse et de transmettre, en cas de décès, le capital restant à ses héritiers.
Dans quels cas opter pour la sortie en rente ?
Malgré les points soulevés plus hauts, dans certains cas, la sortie en rente peut présenter un réel intérêt.
La rente garantit un complément de revenu à vie. Ce complément peut être très important pour les personnes dont le niveau de retraite des régimes obligatoires s’avère insuffisant.
La sortie en rente, en raison de sa fiscalité, est particulièrement adaptée aux épargnants âgés et d’autant plus, s’ils n’ont pas de bénéficiaires.