Axa cède 820 millions d’euros d’assurance vie à l’américain Protective
Axa se recentre sur le marché américain. Le deuxième assureur européen vend Mony Life Insurance à l’américain Protective. S’il est signé le 1er octobre prochain, cet accord rapportera 820 millions d’euros au groupe Axa. Malgré cette opération, le français ne compte pas se retirer des Etats-Unis, bien au contraire…
Cette cession, en libérant des fonds propres, doit permettre à Axa de gagner des points sur son ratio de solvabilité. L’opération est positive pour le bilan. Elle n’entraîne qu’une légère moins-value de 100 millions d’euros. C’est le résultat attendu par Axa qui, pour cette affaire, a suivi les conseils de la banque d’affaires Morgan Stanley.
Les actifs en sommeil de Mony vont être vendus
820 millions d’euros vont tomber dans l’escarcelle d’Axa. Le groupe français cède ainsi les portefeuilles de Mony. Cette société a été acquise par Axa en 2004. L’affaire a été conclue à l’époque pour 10,5 milliards de dollars (soit 8 milliards d’euros environ).
Depuis cette date, les portefeuilles d’assurance vie ont été gérés en extinction. Aujourd’hui, ces portefeuilles comprennent environ 560 000 polices d’assurance vie. Protective, une compagnie américaine en Alabama, se propose de racheter le tout.
Qu’est-ce que ça change ?
Suite à l’annonce de cette cession, Axa a vu monter son titre en bourse de 1,86 %. L’opération n’a pas ébranlé le marché boursier. Le groupe Axa devrait se sentir plus fort après la signature de cette transaction.
Dans le même temps, Axa poursuit ses conquêtes à l’international. Depuis trois ans, le français s’efforce de maintenir son poids sur les marchés émergents. En 2011, il paye 2,1 milliards de dollars pour s’implanter en Australie. De l’Inde à l’Indonésie, en passant par Hongkong et Singapour puis le Mexique et l’Argentine, Axa continue à séduire.
Même si Axa allège son portefeuille d’assurance vie aux Etats-Unis, le groupe reste solide. Il s’agit ici de redéployer son capital vers des secteurs dégageant de la croissance et de fortes marges. Jusqu’où ira-t-il ?