Fidelity France revoit son plan de marche et vend son assurance vie à Fortuneo
La société de gestion Fidelity repart de plus belle dans l’Hexagone en annonçant le 15 mars dernier la vente de sa plateforme internet Fidelity Vie à Fortuneo, la banque en ligne du Crédit Mutuel Arkéa. Cette cession concerne un montant d’encours de 75 millions d’euros qui affiche une collecte positive chaque année, pour un total de 2.800 clients. Ces derniers ne changent pas pour autant d’assureur étant donné que les deux groupes ont un prestataire commun, à savoir Suravenir, filiale d’Arkéa. Le transfert des contrats débutera à partir du 15 juin.
Les nouvelles ambitions de Fidelity en France
Cette vente, dont le prix reste inconnu, fait donc suite aux nouvelles ambitions de Fidelity et lui permet de lancer définitivement sa nouvelle politique commerciale initiée il y a de cela quelques mois déjà. Elle mise désormais sur les CGPI, ces conseillers de gestion de patrimoine indépendants qui vendent de l’assurance vie et qui voyaient en Fidelity un redoutable concurrent lors du lancement de sa plateforme de distribution. « L’opération est un signal positif pour notre clientèle CGPI et conforte notre stratégie tournée exclusivement vers les professionnels » a expliqué Christophe Gloser, président France de Fidelity depuis l’automne 2011. « Notre objectif est clairement de figurer parmi les trois plus importants fournisseurs auprès de ces professionnels en gagnant de fait deux ou trois places dans le classement » a-t-il également confié. Nul doute que les CGPI devraient en tous cas accueillir cette cession avec une certaine bienveillance et permettre à Fidelity d’accroître sa présence auprès d’eux.
Pour se donner les moyens de ses ambitions, Fidelity a relancé des équipes commerciales qui évoluent au plus près des conseillers indépendants, et s’est également dotée depuis 2011 d’un fonds Fidelity Patrimoine tout en veillant à resserrer sa gamme. Ainsi, la société de gestion souhaite collecter 400 millions cette année, tous produits confondus et atteindre 7 milliards d’euros d’actifs d’ici à trois ans, un niveau qu’elle avait déjà atteint en 2007.
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