Un rendement négatif pour l’assurance vie ?

Par Pierre Chaumont publié le 30 janvier 2013 à 10:08

En 2011, nombreux étaient les épargnants à se montrer de plus en plus réticents face à cette épargne pourtant très prisée auparavant. De ce fait, plusieurs milliards d’euros avaient été retirés des contrats d’assurance vie, et, à en croire une étude de l’organisme EuroFinuse, cela ne devrait pas s’arranger pour 2012.

Une étude qui interpelle

Implanté en Europe, EuroFinuse est un organisme qui regroupe plusieurs associations d’épargnants et qui, après une récente étude, annonce des chiffres qui ne vont certainement pas rassurer les Français titulaires d’une assurance vie. En effet, lors des Etats Généraux de l’Epargne qui se sont tenus le 15 janvier dernier à Paris, c’est un taux de rendement réel après impôt et après inflation de – 0,23% en moyenne qui a été communiqué pour l’année 2011. Ce qui signifie que les épargnants auraient perdu de l’argent sur leurs contrats en euros au lieu de gagner de l’argent sur leur capital. Un constat qui ne peut laisser indifférent, d’autant plus que ces contrats représentant près de 85% du marché sont faits pour garantir une certaine sécurité à l’assuré.

A quoi faut-il s’attendre pour 2012 ?

Là où les experts s’attendent à un taux moyen de 2,85%, l’organisme EuroFinuse table de son côté sur un rendement de 2,60%, soit une prévision bien plus pessimiste. Ce qui lui permet alors d’annoncer un rendement réel après impôt de – 0,03% pour 2012 concernant l’assurance vie. Devant de telles prévisions se pose alors la question du calcul du taux d’impôt appliqué par cet organisme. Car, si d’un côté les prélèvements sociaux sont désormais passés à 15,5%, de l’autre, c’est la durée de détention d’un contrat d’assurance vie qui permet de bénéficier d’une fiscalité toujours plus intéressante.

Reste donc à savoir quels sont les contrats pris en compte par EuroFinuse pour envisager de tels taux. Pour y voir plus clair sur la méthodologie utilisée, il faudra donc attendre courant février, période durant laquelle l’organisme devrait publier la totalité de son étude.