Belgique : les assureurs vie taxent davantage les personnes obèses

Par Pierre Chaumont publié le 12 juin 2013 à 9:38

Plus vous êtes corpulent, plus vous déboursez pour votre assurance vie. C’est l’amer constat que dresse la mutualité socialiste Solidaris en Belgique. De plus en plus de compagnies d’assurance belges prennent en compte l’IMC (Indice de masse corporelle) pour calculer leurs tarifs en matière de primes d’assurance vie.

AG Insurance et AXA utilisent déjà ce système pour leurs nouveaux clients. La mutualité socialiste Solidaris crie au scandale. Ces pratiques discriminantes récompensent les personnes qui n’ont pas de problèmes de poids. Elles creusent davantage les inégalités sociales en stigmatisant une partie de la population.

Un système d’assurance vie qui risque d’être contre-productif

Quel est le but d’un système d’assurance vie dont la tarification est basée sur l’IMC ? Les personnes obèses ne vont pas se mettre au régime parce qu’elles sont plus taxées que les autres par les assureurs vie.

Solidaris met en évidence que les assureurs méconnaissent les causes de l’obésité. Les principales causes sont l’alimentation incontrôlée et le manque d’activité physique. Elles vont souvent de pair avec le statut social et économique des personnes.

Les personnes obèses font généralement partie des populations les moins favorisées de Belgique. Solidaris pense que les assureurs, au lieu d’endiguer l’obésité, creuseraient davantage l’écart entre les hauts revenus et les personnes aux revenus modestes.

La lutte contre l’obésité doit se baser sur la prévention et la solidarité

Les personnes obèses sont de plus en plus nombreuses. Les risques de développer des maladies sont plus importants pour ces personnes. Si le phénomène persiste, les frais de soins engendrés par les personnes obèses risquent de mettre en péril le système de santé belge.

La mutualité socialiste prône la prévention et la solidarité pour aider ses personnes à maigrir. Pour elle, l’individu n’est pas le seul responsable de son surpoids. Il faut changer le modèle de consommation, s’attaquer à l’offre alimentaire, au marketing et à la publicité ainsi qu’aux disparités sociales. Selon Solidaris, la société est responsable collectivement de l’obésité.

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